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La chasse aux internautes: « le sang coulera »

Une promesse de meurtre à l’endroit des internautes activistes, qui selon les leaders musulmans jettent l’opprobre sur les personnalités religieuses et politiques du pays sur la toile. Des propos inflammables dans un pays instable, ou les protestations continues, se font à répétions contre le projet de révision constitutionnelle.

Prêcher la haine dans la maison de Dieu

Réunis dans la grande mosquée de Bamako, le 13 juillet 2017 Adam N. Traoré le porte-parole des jeunes musulmans en présence des autres autorités religieuses s’exprime ainsi :
« Tous ceux qui essayeront encore de souiller la réputation d’un leader religieux sur les réseaux sociaux seront identifiés et traqués. Le sang coulera ! »
Et Haïdara le président de An çar dine une grande association de musulman affirma « Nous ne nous laisserons plus faire. Nous avons saisi le pouvoir politique, juridique et sécuritaire. S’ils n’assument pas, nous sauront quoi faire pour que nous soyons respectés »
A ses paroles Mouhamoud Dicko le président du haut conseil islamique ajouta : « Des gens nous terrorisent avec les armes, nous n’admettrons plus que d’autres nous terrorisent avec leur bouche. Il faut qu’on arrête avec ça »
Source : News a Bamako

Pourquoi s’en prendre aux activistes web

Alors que les internautes s’en prennent presque peu aux leaders religieux, il reste évident qu’aucune preuve ne montre un quelconque manque de respect à leur égard. Afin de comprendre la motivation des dealers non des leaders religieux il faut prendre compte le statuquo du pays.
Un projet de révision entamer par le gouvernement malien suite aux accords de paix et de réconciliation de Bamako afin de trouver une solution aux récurrents assauts djihadistes qui se font dans le pays depuis 2012. Pourtant cette révision est vue d’un mauvais œil pour beaucoup, et la cause de nombreux soubresauts dans pays dont la scission des citoyens en deux, les partisans du OUI et ceux du NON.
L’Etat malien après répression et censure se trouve dos au mur face à cette situation insoutenable. Usent ils des religieux comme une manœuvre politique afin de calmer les ardeurs des activistes ?

Les internautes ou de pavé dans le marre

Les censures et répressions n’ont servis qu’a réitèrer la détermination des activités qui via la toile informe et mobilise le peuple contre le projet de révision constitutionnelle #TropC’estTrop #TouchePasMaConstitution #NonReferendum.
Aussi bien sur le web que sur la toile les cyber activistes ont su fédérer la majorité des maliens autour du « AN TAI A BANA » « non on ne veut pas », pour l’aba

Marche du 15 juillet a Bamako contre la revision constitutionnelle
Marche du 15 juillet a Bamako contre la revision constitutionnelle au Mali
Photo: Facebook

ndon du projet de révision de la constitution.

 

La liberté de pression et de menace

L’Etat malien est reconnu pour la censure et arrête arbitrairement les activistes. Et une fois de plus face à ces propos inflammables aucune institution, autorité, ni défenseur des droits de l’homme ne se sont manifestés pour éteindre ces propos.
Pourtant on assiste une attaque frontale à la liberté de penser, d’opinion et de presse comme le stipule la constitution malienne et les droits de l’homme.

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Auteur·e

makaveli

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