Si tu veux cacher quelque chose à un Malien, mets le dans ton blog. Au Mali la lecture n’est pas notre fort, alors y tenir un blog c’est comme une boite de lettre sur cimetière.
L’homme qui vient du futur
La transition vers le numérique et les TIC amorcée tarde à s’incruster dans les habitudes du Malien. Un profond clivage subsiste entre les blogueurs et le peuple malien. Voilà pourquoi le blogueur est perçu comme l’homme du futur qui ne vit que sur la toile. Car celui-ci n’a toujours pas su charmer les internautes, comme dans les pays voisins tel que la Cote d’ivoire et la Guinée…
Vu les méprises recrudescentes sur le bloguing nul doute on peut dire que les maliens ou la plupart d’entre eux ont une méconnaissance avérée du blog, à maintes fois on me pose la question : « c’est quoi un blog » , « c’est quoi un blogueur », pourtant les blogs n’ont rien de nouveau, mais ils sont toujours perçus comme des activistes qui lâchent leurs dévolus sur le web ou des pseudos journalistes.
un tour a la maison d’édition la Sahélienne, le constat est hilarant de 2012 à 2013 des bouquins n’ont eu qu’un ou deux acheteurs, la plupart du temps aucun.
Pourquoi les blogueurs ont du mal à s’imposer sur la toile au Mali ?
La malédiction de Babel
C’est toujours passionnant de lire les billets de nos jeunes blogueurs avec toutes leurs verves, leurs prouesses littéraires, accompagnées de messages aussi éducatifs que ludiques, pourtant ça fait froid dans le dos si on se rend compte que seulement 33.4% des maliens sont alphabétisés (CIA World Fact Book Rapport de 2014)
C’est une évidence, la langue est un frein à l’essor du bloguing au Mali. Surtout que la lecture n’est pas une activité de prédilection pour les maliens. Alors écrire des beaux billets en langue de Molière pour des citoyens maliens est un dialogue de sourd.
un tour a la maison d’édition la Sahélienne, le constat est hilarant de 2012 à 2013 des bouquins n’ont eu qu’un ou deux acheteurs, la plupart du temps aucun.
Quand surfer sur le net devient un luxe
Internet ne nous rapproche pas tous
Les bonnes choses sont pour les riches, internet aussi, bon quand même au Mali, ce puissant outil qui connecte les êtres humains à travers le monde est l’apanage de certains privilégiés ceux qui ont les moyens. Internet n’est pas une priorité quand le taux de pauvreté atteignait 47.2 % en 2015 (Institution National de la Statistique au Mali)
Seulement 7% des maliens ont accès à internet (2015 rapport de l’ONU), pourtant il faut internet pour accéder à un blog, bon je crois que oui. Et même pour ceux qui ont la chance de surfer sur net, lire un article de blog n’est surement pas l’activité favorite.

Fousseni togola ( Activiste blogueur)
« Tenir un blog, est des activités les plus instructives qui soient, pourtant on s’en lasse rapidement quand l’on realise que les maliens lisent peu, bien vrai que l’on n’écrit pas pour les seuls maliens. Il est aussi important d’être lu par ses concitoyens, car c’est comme cela que nous pouvons apporter les changements escomptés via nos billets »
Innover et s’adapter pour ou disparaître
Rich média
Bon, le tableau n’est pas si noir, Mais après réflexion je me rends compte que si les blogueurs maliens veulent prospérer ils doivent tenir compte de leur environnement. Car même les barrières de la langue et de l’accès à internet peuvent être surpassés en introduisant les langues locales, en allant vers les rich médias, utilisation des images, audios, vidéos tout en multipliant les campagnes d’information et de formation sur les blogs.
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