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Au Mali l'article 320 est un permis de tuer

Pas une semaine ne passe, sans que l’on assiste au lynchage d’un coupable ou présumé coupable de vol. Un acte déshumanisant pourtant accepté par des citoyens ayant perdu toute confiance au système judiciaire, à bout, et à force de vivre dans une atmosphère de danger et d’insécurité grandissant. La justice populaire, n’est-ce pas là, les tares du système judiciaire et l’absence manifeste des forces coercitives et de protections des citoyens ?

Une convention populaire et tacite

L’article 320 est une pratique qui date depuis des lustres, elle signifie 300 franc CFA d’essence et 20 franc CFA pour un paquet d’allumette afin de brûler vif ceux qui se rendraient coupable de vol ou de banditisme. Ignoble, incivique et totalement à l’encontre des droits de l’homme et la Constitution du Mali qui garantit la présomption d’innocence. L’application récurrente de l’article 230 n’est que le signe du banditisme grandissant  et une machine judiciaire inopérante.
Vous pouvez voir les images ici ( Attention ces images peuvent heurter la sensibilité du public)

Une insécurité grandissante

Avec une population jeune 54% et un taux de chômage élevé, ou chaque année plus de 12 000 récipiendaires quittent les universités sans espoir d’être embauchés. Le recours pour les jeunes reste le commerce, l’immigration ou se faire recruter dans l’armée.

Nombreux sont les jeunes filles qui recours à la prostitution pour s’en sortir, et beaucoup de jeune homme qui se livrent au banditisme surtout les vols de moto, « popoman » voleurs de moto, ou à la vente de substance illicite.

Ces motos Djakarta moyen de déplacement de prédilection des Maliens coute 350 000 franc CFA. Nos larrons en plus de voler les motos très souvent attentent à la vie des propriétaires. Les motos sont ensuite revendues à des prix dérisoires a des receleurs dans le grand marché de Bamako et de Soukouni Coura, des endroits connus de tous aussi bien que certains voleurs de renoms.

Abusés les maliens répondent au mal par le mal

L’absence de justice déséquilibre la société

Rare sont les motocyclistes qui ne redoutent la ville de Bamako après minuit, rare sont les citoyens qui n’ont été victimes de vol de moto.

La population a perdu toute foi en la justice, ou les auteurs vols et de meurtres se voient relâcher par quelque magouille. Ou nous voyons souvent des collaborations entre policiers et malfrats. Bref ou le phénomène de vol de moto s’accroit sans qu’aucune mesure spéciale ne soit prise contre. La population comme à chaque fois se rend justice par elle-même en appliquant le 320 brûler vifs les voleurs.

L’histoire nous a montée

l’injustice et l’impunité engendrent bien des maux. L’article 320 est certes une pratique inhumaine, un retour à la barbarie, et rien ne mettra fin à cette hérésie  qu’une justice impartiale et opérationnelle, et des précautions adéquates pour protéger les citoyens.

 

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Auteur·e

makaveli

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