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L'Amour dure une semaine: Deuxième partie

« On regarde avec les yeux, mais l’amour ne se voit qu’avec le cœur » et pour les cœurs c’était une évidence.
Dans une salle en pleine formation, des regards s’entrecroisent, reflétant des étincelles d’étoiles dans yeux, sourires aux lèvres. Richard avait du mal à se défaire du visage de Aminata, malgré son ingénie à suivre les cours, elle dominait toute son attention. Aminata aussi.

Il s’arma de courage, décida de l’aborder, à la fin de la deuxième journée de formation. Son cœur comme s’il voulait sortir de sa poitrine se mettait à battre anormalement. Aminata les pupilles dilatées, des papillons dans le ventre, se réjouissait de cette prise de contact mais avec beaucoup d’appréhension.

Avant d’échanger des paroles, le destin avait fait son travail. Quelques mots et l’harmonie s’installa, comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Cette nuit-là aucun d’eux ne ferma les yeux. Ils échangèrent sur WhatsApp jusqu’à l’aurore, les pays, le travail, les peurs, les espoirs, l’Afrique, les petits secrets, les grands rêves.

Ils se découvrirent des points communs et des divergences d’idées, différents mais complémentaires. Leurs contradictions avaient un charme, ils en débattaient passionnément, inlassablement avec sourire. Peut-être que s’approcher l’un de l’autre fortifie l’amour ou le créer. Mais inconsciemment ou imprudemment ils s’entichèrent.

Elle a découvert en Richard, un homme de culture, débordant de gentillesse, attentionné, sincère, à la fois mystérieux et extraverti, avec de l’humour à revendre. Tout en lui, lui donnait envie de savoir plus, d’être plus pour lui.

Couple
Couple Pixabay Image CC

Richard ne comprenait pas ce soudain et brusque sentiment renversant pour une autre fille. Aminata, elle, n’avait jamais connu une passion aussi dévorante pour un autre homme. Aucun d’eux ne s’y attendaient ni ne l’avaient voulu. Mais c’était à la fois passionnant, et risqué. Un mélange d’appréhension et d’excitation. La rencontre de l’enfer et du paradis. Un mélange de sucré et salé.

Nonobstant les efforts colossaux pour ne pas succomber à cet amour vertigineux. Les cœurs avaient décidé autrement, ni les voix de la morale qui faisait résonner dans les âmes les méfaits de l’infidélité, l’infamie de la trahison.
Ni la raison qui leur disait que la rencontre ne durera que sept jours, que cet amour est sans avenir, qu’il s’étiolera dès les retours aux pays.

Les esprits vacillaient entre le possible regret qui peut découler s’être fermé à une passionnante histoire d’amour, ou le remord de l’avoir vécu une relation, d’amour fatidique, un fruit délicieux et défendu.

L’amour ne répond qu’a ses propres règles, Cupidon tire ses flèches sans prévenir, sans demande un avis. Ils auraient voulu se connaitre dans une autre vie, pour ne pas avoir à choisir.

Il avait connu l’amour, maintenant il découvre avec elle ce que ça fait d’être compris, écouter par l’autre, l’unité dans la dualité. Elle vit l’amour, elle a découvert avec lui l’aventure, se sentir désirer, respecter.
Elle ressentait de la béatitude, la félicité avec lui elle lui confia ses histoires les plus secrètes, il se confessait à elle. Ils ne se connaissaient que depuis trois jours Ils étaient deux au monde le temps.

Alors que tous les feux signalaient rouge ils se lancèrent les yeux fermés dans une histoire ou la fin est prédéfinie.
Deux âmes éprisent l’une de l’autre d’un amour proscrit, se retrouvent dans la chambre 368 dans un hôtel de luxe au quartier des affaires à Abidjan.
Si  votre amour ne vous fait pas faire des folies, c’est qu’il n’est pas réel.

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makaveli

Commentaires

Osman Jérôme
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Tout d’abord, une narration qui accompagne le lecteur jusqu’au bout de sa lecteur, ensuite histoire d’amour comme on en trouve pas souvent sur les trottoirs de la vie courante ; un billet court et simple comme je les aime. Alors, je doute qu’il ne s’agirait pas d’une histoire vécue, puis racontée par l’auteur lui-même. :)

Makaveli
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peut être le fruit de son imagination