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Le Mali a plus de constructivistes que d’activistes

Il y a lieu de s’interroger sur les activistes qui pullulent sur les réseaux sociaux. Sont-ils présents pour stimuler un changement sociétal ? Ou pour assouvir des besoins pécuniaires égoïstes ? Ce qui est sûr, c’est que le Mali a plus besoin de constructivistes que d’activistes. Internet est une aubaine pour l’émergence du Mali, mais pour y parvenir, il faut une utilisation objective, dans un élan constructiviste.

Dénoncer pour dénoncer

En suivant les activistes web on se rend compte qu’ils se limitent uniquement à des propos délateurs. Ils véhiculent des discours descriptifs d’une situation connue de tous, sans une analyse profonde des événements. Enfermés dans les critiques infécondes, ils oublient de proposer des solutions viables ou même d’entreprendre des actions concrètes.

Activisme mercantile

Pour d’autres, le militantisme en ligne est un moyen de s’enrichir. Ils dénoncent et critiquent pour s’assurer les largesses des politiques dont ils véhiculent les propagandes. Pour eux la notoriété numérique n’est qu’un gagne pain. Ils se livrent au service des plus offrants.

Quand un activiste est à la solde des politiciens, il devient une marionnette d’un jeu politique où il ne sert qu’à alimenter des débats stériles et à véhiculer des idéologies dangereuses.

Le tableau n’est pas totalement noir

L’activisme n’est pas du négationnisme. Etre activiste ce n’est pas se contenter de publier les immondices de son pays, de poster uniquement les messages négatifs, les scandales politiques. C’est aussi produire et vulgariser du contenu utile et éducatif.

C’est aussi à travers des messages positifs que l’on peut inciter, exhorter au changement de comportement à l’évolution des mentalités. C’est apprécier promouvoir ce qui se passe de bien dans le pays, valoriser les ressources et les talents.

Impossible de s’unir

Le Mali a besoin d’une armada d’activistes qui se soutiennent dans les luttes, qui partagent les savoirs pour créer ou proposer des solutions viables.

Les efforts sont lézardés car beaucoup d’activistes évoluent individuellement, ce qui réduit la portée et l’impact des luttes entreprises. L’absence de solidiarité fait que les web activistes ne constituent pas une force pouvant influencer les politiques ni mener une vraie révolution sociétale.

Prêcher par l’exemple

Nos activistes doivent prêcher par l’exemple, adopter les bons comportements qu’ils espèrent chez les politiciens, comme le travail, l’honnêteté et la transparence. Protester sans proposer une alternative ne sert à rien. Se plaindre sans adopter les comportements que nous voulons ne reste que de vaines jérémiades. Rien ne sert de vouloir le changement si nous-mêmes nous ne sommes pas prêts pour faire l’effort de changer.

Être activiste c’est agir

Le meilleur moyen pour nos militants c’est d’initier des actions concrètes qui peuvent résoudre les problèmes du Mali, sans se limiter aux critiques. Etre activiste c’est aussi entreprendre avec ses propres moyens.

Faire de l’activisme en ligne pour la réputation et les opportunités, cela ne reste que l’opportunisme déguisé. Le Mali a besoin de plus que des activistes, il a besoin de constructivistes. Des gens capables d’apporter des solutions d’initier des actions concrètes de développement.

Les activistes dont le Mali a besoin sont ceux qui font des start-ups des labs, des applications innovantes qui répondent aux besoins du peuple… C’est cela le constructivisme.

Etre activiste c’est initier des projets web qui facilitent l’éducation, aident à la promotion de la culture, implémenter des initiatives qui appuient le secteur de la santé, l’agriculture, construire des start-ups qui créent de l’emploi génèrent de la richesse…

Nous avons déjà des initiatives à féliciter qui montre déjà la voie  : Doxtic , Kouloubametre, Ankafini, agansi, dionadiona etc.

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Auteur·e

makaveli

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