Makaveli

Au Mali l’argent fait la politique

Tant que l’argent fera la politique au détriment des valeurs sociales, morales et démocratiques, aucune avancé culturelle, économique, éducative… ne sera envisageable. Hors que pour la bonne marche de la démocratie, c’est l’engagement de toutes les composantes de la société autour des valeurs démocratiques sociales et éthiques qui est nécessaire.

Les élections

Le plus grand taux de participation aux élections maliennes est de 48% et c’est celui des présidentielles de 2013, alors que les taux enregistrés au précédentes elections sont largement en deçà. Nombreux sont les facteurs qui concourent à la problématique des élections au Mali : faible taux de participation, fraudes, achats de consciences citoyennes…

La perte de confiance en la politique et en ses acteurs, est due au non respect des promesses électorales. C’est aussi l’une des causes du désintérêt des citoyens face aux questions politiques. Ajouter à cela la méconnaissance de l’enjeu du vote. La pauvreté qui fait que certains voient les élections comme une aubaine de se faire des sous. En 2016 aux élections communales de 20% des personnes interrogées affirment être témoins de cas de corruption et d’achats de conscience (AFRIK-POLL Sondage Magazine Le Bon Citoyen N : 01)

Les votes sont pour la plupart motivés par les affinités, la bourse ou autres présents offerts par les politiciens jamais pour le projet de société, les valeurs, la moralité du parti ou du candidat. Alors, avec quelques sous n’importe qui peut se voir élire pour occuper un poste de responsabilité.

La responsabilité de cette triste réalité est partagée entre les partis politiques l’État et les citoyens.

Berthe Jeune leader d’association Photo: Makaveli

Selon M. Berthé un jeune habitant de Sangarebougou a Bamako et  leader d’association 《 La politique n’est pas de suivre les gens, mais leurs ideaux et cela est quelque chose que les Maliens n’ont pas comprit. Ce qui est lamentable c’est que la politique est perçue comme un moyen radipe et facile de s’enrichire des caisses de l’Etat.》

Les partis ou les entreprises politiques 

Politique
Politque Pixabay Image CC

Selon la charte des partis politiques du Mali en son ARTICLE 36 : Les partis politiques ont l’obligation d’assurer la formation civique de leurs membres, en conformité avec les principes moraux et sociaux aptes à forger des citoyens conscients de leurs devoirs envers la collectivité nationale…

Une noble tâche dont les partis semblent oublier l’importance, en tout cas aucune des personnes que j’ai rencontrées n’affirment avoir reçu de formation à cet effet, pourtant les partis reçoivent des subventions de l’État pour les formations de leurs membres.

En plus de ne pas assurer la formation civique des partisans, les partis sont assimilables à des entreprises car le but n’est plus la conquête du pouvoir pour le bien général mais d’assurer le confort d’un clan.

Témoignage d’un élu de la Mairie de la Commune II de Bamako qui à cause de son statut prefère garder l’anonymat nous relate les defis des partis.

« Seul l’argent permet de faire la politique au Mali ; nous avons beau avoir les bons projets de société, il faut de l’argent pour inciter la population au vote. Il est aussi assez difficile pour les partis politiques car tous reposent généralement sur le financement d’une seule personne, en occurrence le président du parti, alors ce dernier est obligé de collecter des fonds de partout pour faire sa campagne et après il doit rembourser l’argent insuffler dans les campagnes ».

Voilà une des raisons de la corruption et du favoritisme car les marchés publics sont plus souvent attribués aux proches qu’aux méritants.

La crise de citoyenneté

Citoyens
Citoyens Pixabay Images CC

La bonne marche de la démocratie ne va sans des citoyens actifs et impliqués dans le développement de leurs communes, pour ainsi dire, avec leurs contributions, suggérer le chemin à suivre pour le bien-être commun. Par exemple des citoyens respectant leurs droits et devoirs comme : payer ses impôts, voter, s’engager comme volontaire pour répondre à un besoin social.

Ce sont les citoyens qui doivent aussi garder un œil sur le gouvernement afin de pouvoir évaluer les réalisations et les manquements pour ainsi se prononcer aux prochaines élections. Mais l’absence de ces qualités et pratiques citoyennes nuisent grandement à notre démocratie. Car il n’y a que le peuple qui puisse agir contre la corruption, la mal gouvernance, les fraudes électorales…

Il faut une bonne politique pour pouvoir positivement impacter sur le comportement des citoyens, de même qu’il faut des citoyens actifs pour la bonne marche de la démocratie. C’est en tandem que tous les acteurs de la société civile des partis politiques et l’État doivent œuvrer pour la bonne gouvernance et la démocratie, car le rôle de tout un chacun est capital et interdépendant.

Mais tant que l’argent ferra la politique au profits des valeurs, le changement se fera attendre.

 

 


Tu ne la frapperas plus jamais

Elle, elle est juste une des nombreuses femmes dans le monde qui souffrent de la violence conjugale, un crime abject dont elles ne sont cependant pas les seules affectées par les conséquences dévastatrices. Leurs enfants aussi en pâtissent aussi psychologiquement que physiquement.

« Maudite soit toute main qui lève pour frapper une femme »

Le cocon familial

Nous sommes dans une cour commune quelque part dans la ville de Bamako, où tard dans la nuit, entendre les hurlements de Fanta n’avait rien d’inhabituel, pourtant ni ses cris ni l’angoisse qui se lisait sur son front ne suffisaient à faire intercéder le voisinage ou même l’Iman, comme si c’était normal de battre sa femme.

Le foyer familiale est censé être un havre de paix mais quand celui-ci se transforme en une zone de conflit, de tiraillement, où les caresses sont remplacés par le krav maga, où il n’y a pas d’étreinte mais des strangulations, c’est l’homme qui est censé te protéger qui devient ton bourreau. Alors le cocon familial ne restera qu’un rêve pour certaines.

Cry, woman cry

Amadou ne trouvant réconfort que dans l’alcool et ayant perdu tout espoir en la vie quoi que le peu qui lui reste était misé aux jeux de hasard avec les quelques sous qu’il mendiait en longueur de journée a ses amis. Pour un rien, il battait sa femme comme si c’était elle la cause de ses malheurs. Oui selon son acception c’était le cas, car depuis le mariage il avait perdu son emploi et n’avait connu que des infortunes.

Pourtant en dépit de l’exécrable comportement de son mari, la brave Fanta faisait du petit commerce pour prendre en charge les besoins familiaux, avec bravoure elle a su joué le rôle de père et de mère pour maintenir son foyer. On pouvait voir des stigmates sur sa douce peau couleur ébène, et de la douleur dans son regard avec ses yeux d’ange.

violence contre les femmes
Pixabay Image CC

Le regard pesant et injuste de la société

Fanta a souvent pensé au divorce, mais que dira sa famille ? Qui voudra remarier une femme divorcée ? ou ayant déjà enfanté ? et d’un âge avancé. Alors elle supporte tant bien que mal cet enfer de mariage.

Car aux yeux de la société dans les problèmes de couple c’est la femme qui est toujours en tort, car doit soumission et obéissance a son mari.  Les divorcées sont toujours vues comme des libertines ne méritant pas le respect car n’ayant pas su endurer le mariage.

Le mal appel le mal

Marre d’être la risée de tout le quartier, souffrant de voir sa mère se faire battre par un père ivrogne, à seulement 16 ans, alors qu’un soir sa maman se faisait fouetter et que ses gémissements résonnaient dans toute la maison Karim se réveilla.
A bout, ne pouvant plus s’y résigner, une rage folle longtemps intériorisée, remontait en lui ; cette colère aveugle le poussa à s’emparer sans en être conscient d’un couteau de cuisine.

Karim haïssait sa vie, il aurait voulu ne pas être née, à de maintes reprises il avait pensé au suicide. Pour mettre un terme à cet imbroglio, il tenta de sauver des mains de son père, sa maman, d’un seul coup il réduisit au silence son géniteur puis s’exclama : « Tu ne la frapperas plus jamais ».

 

 


Le dernier joint de marijuana

C’est un leurre de croire qu’allumer un joint peut éteindre nos tracas et nos infortunes. L’euphorie de la drogue anesthésie nos sensations, noie notre esprit, mais le réveil est toujours brutal et les conséquences de cette virulentes addiction ne tardent pas à se montrer : stress, folie, dépression… 

Nos espoirs qui s’envolent en fumée

fumée de cannabis  Pixabay Images CC

J’avais juste 20 ou 21 ans je crois. J’étais plein de courage, d’espoir et d’ambition. Je faisais une licence en philosophie à l’université de Bamako. Pourtant même la philosophie ne m’a pas aidé à cette époque-là. Je voyais mon avenir au bord du gouffre, un avenir que j’avais misé sur la réussite dans les études.

Oui je croyais qu’il fallait bien étudier pour avoir un bon boulot afin de s’assurer une meilleure vie. Sauf que l’Etat malien voyait les choses autrement, où disons l’éducation n’est pas une de ses priorités et ce encore maintenant. D’interminables grèves, celles des professeurs ou étudiants avaient lieu toute l’année. Sur les 9 mois d’année scolaire, nous étudions seulement 7 ou 6 souvent.

Mais cette année-là, les grèves furent plus longues. Les professeurs réclamaient des augmentations de salaire, mais leurs doléances tombaient dans les oreilles d’un État sourd, alors ce fut une année blanche ou une année non valide.

Ma déception fut grande surtout face à l’incapacité de payer une université privée. Alors je trouvais réconfort et refuge dans le cannabis, je l’avais découvert avec mon ami Diabi. Il était dans la même situation que moi alors on s’enfermait dans sa chambre pour griller un ou deux joints de temps en temps.

C’était facile à trouver et pas cher avec 100 F CFA on peut s’en procurer et cela partout à Bamako, comme si ce n’était pas prohibé.

La descente aux enfers

Tramadol Pixabay Images CC

Rapidement notre péché mignon est devenu une addiction, de quelque joints il nous fallait fumer constamment pour nous sentir bien. Insomnie, maux de tête, dépression accompagne toujours le manque. A ce stade je voulais vraiment arrêter mais d’insupportables maux de tête me poussaient toujours à rouler et à chaque fois je me disais que c’était le dernier.

Alors que je bataillais pour me sevrer, Diabi était passé à un niveau supérieur. L’effet du THT ne le contentait pas alors il écrasait des cachets de tramadol pour le fumer avec de la marijuana, en plus des bouteilles d’alcool.

Sans le savoir il avait franchi la ligne rouge, j’aurais dû m’en rendre compte mais qui de nous aurait penser que cette douce drogue nous conduirait à ce stade. C’est vrai que souvent je pensais aux conséquences sur la santé physique, mais pas l’addiction, pas les drogues dures.

Surtout dans un pays sans un centre de cure de desintox, ou les centres de prises en charge de problèmes psychiques sont presque inexistants. Par contre, acheter de la drogue est aussi facile qu’acheter une cigarette…

C’est comme cela qu’un matin la maman de Diabi m’interpella. Il avait eu des troubles mentaux et avait quitté la maison depuis 4 jours. Les recherches nous ont conduit à le découvrir nu, sous un pont entrain de divaguer.

Ce jour fut le jour de mon dernier joint de marijuana.

Dépression Pixabay Images CC


Des phrases et des lignes de code

Qu’est ce qui se passe derrière nos sites web ? la réponse à cette question pourtant simple m’amènera dans un monde insoupçonné de langages informatiques.

Une découverte d’où naquit un amour pour le développement web en plus de la rédaction. Depuis j’écris des phrases et des lignes de codes.

Commençons par les navigateurs

navigateurs web

Les navigateurs web (Chrome, Opéra…) que nous utilisons pour surfer sur internet ne sont en fait que des logiciels permettant d’interpréter des langages de programmation (HTML, JavaScript, CSS…)  Pour ensuite afficher la représentation.

Pour accéder aux sites web le navigateur effectue un échange avec un serveur d’où les concepts client et serveur.  Le client c’est notre ordinateur, tablette ou téléphone qui demande à travers notre navigateur Web, c’est lui qui va nous permettre de voir le Web

Et le serveur, c’est en fait un ordinateur puissant sans écran, qui marche 7j/7 qui stocke et héberge des sites Web. C’est sur ce super ordinateur que se trouvent les sites internet auquel on veut accéder.

Les sites web sont où ?

Un site web est un nombre de fichiers enregistrés dans le répertoire racine de l’espace disque d’un hébergement web. Lorsque quelqu’un saisit votre nom de domaine dans le navigateur, le navigateur envoie une requête au serveur d’hébergement du site.

serveur

Puis le serveur renvoie au navigateur les données demandées qui sont alors affichées dans le navigateur, représentant votre site Internet. Il se fait à partir de langage comme : HTML, CSS, PHP, JAVA, SCRIPTS.

Les langages informatiques

Le HTML (HyperText Mark up Langage) est un langage constitué de balises, il permet de structurer et de mettre en forme le contenu d’une page par exemple de dire que ceci est un paragraphe, liste, titre …

Le CSS (cascading style sheet) est un langage permettant la mise en forme du html, le CSS permet de définir la présentation d’une page web, il assure le côté esthétique : couleur et taille de la police de caractère, couleur de fond, alignement du texte, placement des images …

C’est deux langages sont des langage client, ou “Front-End. Par contre, tout le travail qu’effectuera le serveur sur nos pages Web avant de les envoyer au client sera écrit en langage serveur “Back-End.

Un site dynamique ou statique

Le langage HTML et CSS ne permet que de faire des sites statiques, c’est à dire toujours présenté de la même façon. Ces sites peuvent présenter toute forme de contenu, animations flash, images, musique, vidéo etc.… Mais elles ne changent pas d’apparence et c’est en ce sens qu’elles sont statiques.

Un site dynamique demande d’autre langage comme le PHP, le JAVA SCRIPT…  Ces langages permettent d’apporter aux sites des fonctionnalités supplémentaires comme par exemple les forums (présenté le site sous un aspect diffèrent selon les visiteurs par exemple si nous, nous connectons sur notre Facebook).

Les codes, c’est un plus pour le blogueur

Pour un blogueur connaitre les codes est un plus, il pourra prendre en main la sécurité de son site, y ajouter plus de fonctionnalités, ou décider lui-même de l’apparence de son site sans être limiter par un template mais aussi bien gérer le référencement de son site.

Depuis j’écris des phrases et des lignes de code, bien vrai qu’il ne soit pas aussi simple d’écrire des codes.


Au Mali l’article 320 est un permis de tuer

Pas une semaine ne passe, sans que l’on assiste au lynchage d’un coupable ou présumé coupable de vol. Un acte déshumanisant pourtant accepté par des citoyens ayant perdu toute confiance au système judiciaire, à bout, et à force de vivre dans une atmosphère de danger et d’insécurité grandissant. La justice populaire, n’est-ce pas là, les tares du système judiciaire et l’absence manifeste des forces coercitives et de protections des citoyens ?

Une convention populaire et tacite

L’article 320 est une pratique qui date depuis des lustres, elle signifie 300 franc CFA d’essence et 20 franc CFA pour un paquet d’allumette afin de brûler vif ceux qui se rendraient coupable de vol ou de banditisme. Ignoble, incivique et totalement à l’encontre des droits de l’homme et la Constitution du Mali qui garantit la présomption d’innocence. L’application récurrente de l’article 230 n’est que le signe du banditisme grandissant  et une machine judiciaire inopérante.
Vous pouvez voir les images ici ( Attention ces images peuvent heurter la sensibilité du public)

Une insécurité grandissante

Avec une population jeune 54% et un taux de chômage élevé, ou chaque année plus de 12 000 récipiendaires quittent les universités sans espoir d’être embauchés. Le recours pour les jeunes reste le commerce, l’immigration ou se faire recruter dans l’armée.

Nombreux sont les jeunes filles qui recours à la prostitution pour s’en sortir, et beaucoup de jeune homme qui se livrent au banditisme surtout les vols de moto, « popoman » voleurs de moto, ou à la vente de substance illicite.

Ces motos Djakarta moyen de déplacement de prédilection des Maliens coute 350 000 franc CFA. Nos larrons en plus de voler les motos très souvent attentent à la vie des propriétaires. Les motos sont ensuite revendues à des prix dérisoires a des receleurs dans le grand marché de Bamako et de Soukouni Coura, des endroits connus de tous aussi bien que certains voleurs de renoms.

Abusés les maliens répondent au mal par le mal

L’absence de justice déséquilibre la société

Rare sont les motocyclistes qui ne redoutent la ville de Bamako après minuit, rare sont les citoyens qui n’ont été victimes de vol de moto.

La population a perdu toute foi en la justice, ou les auteurs vols et de meurtres se voient relâcher par quelque magouille. Ou nous voyons souvent des collaborations entre policiers et malfrats. Bref ou le phénomène de vol de moto s’accroit sans qu’aucune mesure spéciale ne soit prise contre. La population comme à chaque fois se rend justice par elle-même en appliquant le 320 brûler vifs les voleurs.

L’histoire nous a montée

l’injustice et l’impunité engendrent bien des maux. L’article 320 est certes une pratique inhumaine, un retour à la barbarie, et rien ne mettra fin à cette hérésie  qu’une justice impartiale et opérationnelle, et des précautions adéquates pour protéger les citoyens.